Où sont fabriqués les pneus Bridgestone ? Avant de chausser vos jantes de voiture et dévaler le bitume, les pneus de voitures ont déjà fait un long voyage… ou pas !
Produit localement ou à l’autre bout du continent, Bridgestone possède une quantité incroyable de plus d’une centaine d’usines, toutes productions confondues. Avec un tel appareillage, certains pneus sont souvent fabriqués à quelques centaines, voire milliers de kilomètres de chez vous, à travers l’Europe, l’Amérique ou encore l’Asie.
1931, Bridgestone ouvre ses portes
C’est en 1931 au Japon que Bridgestone ouvre ses portes. La marque est née du projet d’un japonais, Shojiro Ishibashi d’innover et de toucher aux secteurs les plus prometteurs.
Héritier d’une usine textile, Shojiro voit l’intérêt du caoutchouc et commence à en faire des semelles, avant de bifurquer vers l’univers automobile. L’entreprise familiale scinde sa partie réservée aux pneus automobile et c’est à ce moment que la marque Bridgestone voit le jour.
Des pneumatiques 100% japonais
Les premiers pneus sont conçus par les usines Bridgestone à Kurume. La marque mise sur des technologies purement japonaises pour ne pas dépendre des pays d’occident.
Si les débuts sont durs, les recherches menées par la marque finissent par porter leur fruit et offrent une qualité de pneus remarquable, qui permet à l’entreprise d’accomplir son objectif premier : s’exporter à l’international.
Une autre usine ouvre alors ses portes en Malaisie, la première d’une longue série de nombreuses autres. Dans les années 50, Bridgestone est devenu le premier manufacturier au Japon avec des ventes de 10 milliards de yens.
L’avenir de Bridgestone est alors tout tracé et rien n’arrête plus ce géant des pneumatiques. Bridgestone installe son siège social européen à Bruxelles. De nos jours, au niveau du chiffre d’affaires, Bridgestone est le premier fabricant de pneus au monde.
Les usines de production Bridgestone à travers le monde
Aux dernières nouvelles, Bridgestone possède 47 usines de pneumatiques à travers le monde. À cela s’ajoutent des usines de matériaux de produits divers autres les pneus et les centres de recherche en technologie.
En Europe :
- La Belgique
- La France
- La Hongrie
- L’Italie
- La Pologne
- L’Espagne
- La Turquie
En Asie :
- L’Inde
- L’Indonésie
- Le Japon
- Taiwan
- La Thaïlande
- Le Vietnam
En Amérique :
- L’Argentine
- Le Brésil
- Le Canada
- Le Costa Rica
- Le Mexique
- Les États-Unis
- Le Venezuela
- La Colombie
De nouvelles usines étaient prévues à travers différents pays du monde, du Kenya au Myanmar, mais les chamboulements économiques de la crise du Covid ainsi que les bouleversements politiques ont freiné quelques-uns de ces projets.
Le site de Béthune, un des premiers sites de production en Europe
En Europe, le premier site de production se situait en France, à Béthune. L’usine a ouvert ses portes en 1961 et est devenue l’une des usines les plus importantes d’Europe. L’usine Bridgestone à Béthune était le centre de stockage des pneus pour l’Europe ainsi que la plus grosse usine européenne de production de pneumatiques d’hiver.
En plus de l’usine, le site de Béthune abritait un campus des métiers de Bridgestone, un lieu de formation dédié à l’entreprise.
Après 60 ans de production intensive pour livrer toute l’Europe, Bridgestone ferme l’usine de Béthune. Une décision qui fait grand bruit puisque les syndicats et employés se révoltent contre cette décision. Après plusieurs mois de scandales et de pourparlers entre l’entreprise, les employés et l’État français, un plan de relance du site est enfin créé pour répondre aux exigences des trois parties.
Bridgestone au Canada, une des plus importantes usines de la marque
Très tôt, dès 1966, Bridgestone s’implante au Canada, au Québec, en fondant l’usine de Joliette. Cette usine qui va fournir le marché local et international connaît depuis une progression fulgurante, passant d’une petite centaine d’employés à plus de 1300 postes.
Plus gros employeur de la région, l’usine fabrique des pneus de voiture de tourisme et de poids lourds. La marque a fait de son usine de Joliette une des usines les plus avancées technologiquement.
En effet en 2016, Bridgestone lance un plan de modernisation à grande échelle qui coûte plus de 312 000 000 de dollars ! Les entrepôts deviennent automatisés, la production plus intelligente, l’usine en entier devient connectée. L’usine du Canada surprend même les Japonais.
À Joliette, une part de la culture japonaise est implantée. Il s’agit de concepts élémentaires au Japon, mais qui n’ont pas le même impact dans le mental occidental. Parmi eux la créativité, les valeurs du travail d’équipe et puis l’auto exigence continue qui pousse à se surpasser soi-même.
Autre fait marquant de l’Usine du Canada : Joliette ne mise pas uniquement sur l’innovation technologique, l’entreprise cherche aussi à en faire une entreprise éco responsable. Un OVNI dans le secteur, quand on sait la forte pollution des usines et manufactures industrielles.
Joliette a réussi le pari de réduire de 50% sa consommation d’eau et de 100% sa production de déchets. Tous les déchets de plastique ou de caoutchouc sont réutilisés par d’autres compagnies.
De quoi sont fabriqués les pneus Bridgestone ?
Question finale : de quoi sont fabriqués les pneus Bridgestone ? La première réponse n’est pas la plus surprenante : du caoutchouc.
Le caoutchouc
Un pneu est essentiellement composé de caoutchouc. Celui-ci peut-être naturel ou synthétique, le plus souvent il s’agit d’un mélange des deux types. Bridgestone propose généralement des pneus fabriqués à 20% de caoutchouc naturel pour que le pneu soit plus durable et à 80% de caoutchouc synthétique.
Le noir de carbone
Moins connu, le noir de carbone se retrouve toujours dans les pneus. Le noir de carbone permet de renforcer le caoutchouc et éviter qu’il ne s’use trop vite au contact de l’asphalte. C’est aussi lui qui donne sa couleur noire au pneu.
La silice, ou dioxyde de silicium
La silice fait partie de ces nouveaux éléments que les constructeurs cherchent à intégrer dans leurs pneus.
Parmi les propriétés de la silice, on retrouve un effet considérable sur la résistance au roulement, qui permet au pneu de rouler avec moins de résistance et ainsi économiser du carburant, tout en conservant les capacités adhérentes du pneu.